Un contrat qui tourne mal...
Jack Crakker se retrouve en mauvaise position. Tout commence
lorsqu’il reçoit un téléphone
chez lui à Baie-Comeau, d’un ingénieur
qui lui demande de le transporter avec son collègue,
de Sept-Îles (CYZV) jusqu’au Poste Montagnais
(CSF3) à environ 100 nm plus au nord. Ils doivent
assister à une réunion le lendemain matin
vers 10h00 avec une équipe d’ingénieurs
forestiers qui font des analyses pour le gouvernement dans
cette région.
Jack part donc pour Sept-Îles juste avant la tombée
de la nuit. Il n’a pas eu de misère à
convaincre son amie Julie de l’accueillir dans son
petit chalet sur le bord du Golf St-Laurent tout près
de l’aéroport. Julie est médecin à
l’hôpital de Sept-Îles et elle connaît
Jack depuis cette fameuse journée en cannot sur la
rivière Moisie lorsque la brume l’avait complètement
surprise. C’était Jack qui l’avait retrouvée
en hélicoptère entre deux éclaircies.
Le lendemain matin , après un bon déjeuner
et une petite marche sur la plage avec Julie, Jack se fait
reconduire à l’aéroport pour rencontrer
ses clients et préparer son avion. Deux individus,
portant des verres fumés et ayant la mine de ceux
qui ne sont pas d’humeur le matin, l’attendent
au resto de l’aéroport. Ils semblent pressés
de partir. Jack les rassurent que les conditions de vol
sont idéales et qu’ils seront au Poste Montagnais
avant 10h00.
Le voyage se passe en silence, ce qui permet à Jack
de rêvasser aux longs cheveux noirs de Julie, au doré
de sa peau légèrement métissée
et aux douceurs de la nuit dernière.
Soudainement, Jack reçoit un coup à la tête;
il n’a pas le temps d’être surpris que
c’est le « blackout » complet. Un bon
coup de matraque d’un des passagers a suffi pour l’envoyer
au pays de l’inconscience.
Monsieur le « faux ingénieur » qui était
assis à l’avant prend les commande de l’appareil
et l’autre, le plus costaud, transfert notre ami Jack
sur la banquette arrière, le fouille et le ligote
solidement. Les deux passagers sont en fait des malfaiteurs
qui ont rendez-vous dans un petit port de la basse côte-nord
pour échanger la somme contenue dans leurs sacs de
voyage contre une petite valise d’Extasie qu’ils
pourront revendre plus ou moins 1 250 000$.
Environ 2 heures plus tard, Jack refait surface en se demandant
s’il n’a pas une hélice de plantée
sur le sommet du crâne… Quelques secondes s’écoulent
avant qu’il puisse réembobiner la séquence
des événements et comprendre qu’il est
en très mauvaise position.
Il n’a rien sur lui qui pourrait l’aider à
défaire ses liens; mais, il se souvient qu’il
laisse toujours un compas dans la pochette arrière
du siège avant. Après de longues minutes de
« zigonnage » silencieux, il réussit
à se libérer et à enlever sa ceinture
qu’il passe subitement autour du coup de l’abruti
qui se trouve sur le siège du copilote. Pendant que
son collègue étouffe, l’autre bandit
sort une arme que Jack repousse au dernier moment, mais
qui fait feu tout de même dans un genou du costaud
à moitié étranglé, puis dans
le tableau de bord sur le bouton de l’Avionics, ce
qui met tout le système de radio hors circuit.
Après deux ou trois coups d’extincteur et
quelques acrobaties du Cessna qui ressemblait à un
bourdon qui a le feu au c… La situation a légèrement
changé : Jack est de nouveau aux commandes de l’avion;
les contrebandiers sont inconscients et ligotés;
la radio ne fonctionne plus et Jack n’a aucune idée
précise de l’endroit où il se trouve.
Après avoir fait un tour d’horizon et l’analyse
des possibilités, Jack conclu qu’il est sûrement
quelque part à des dizaines de milles, sinon plus
d’une centaine, dans les forêts au nord du Golf
St-Laurent et que sa meilleure chance c’est de suivre
une rivière qui coule vers la mer. Cependant, ses
gauges d’essence lui indiquent moins de 5 gallons
dans chaque réservoir. Est-ce que ce sera suffisant
pour atteindre un aéroport ou un endroit pour trouver
du secours ?
Pendant la prochaine heure, Jack aura bien des secondes
pour surveiller les indicateurs d’essence et imaginer
les divers scénarios possibles qui pourraient devenir
la réalité de cette mauvaise journée…
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