En décembre 2003, l’Association des écoles de pilotage du Canada organise un colloque dans le superbe centre de villégiature du Mont-Tremblant au Québec. Ce colloque, situé au Centre des congrès, cible surtout les pilotes d’avions générales en offrant des ateliers pour les vols VFR, le vol de brousse, l’utilisation du GPS et le perfectionnement du vol aux instruments.

De plus, les congressistes peuvent profiter d’un salon d’exposants très diversifié où il est possible de visiter une multitude de compagnies qui proposent des vidéos, des diaporamas, des brochures et des accessoires de toutes sortes.

Deux événements spéciaux sont prévus pendant la fin de semaine du colloque. Premièrement, la conférence d’ouverture de M. Jack Crakker qui captivera l’assemblée par la présentation de son fantastique voyage au Viêt Nam, racontée avec la verve et l’humour que l’on connaît de M. Crakker.

Deuxièmement, pour une première fois dans les anales du colloque, la conférence du dîner-banquet sera sous le thème de la simulation de vol. Pour cet événement, le comité-orgnisateur a demandé au président d’AéroVirtuel Québec d’animer ce dîner spécial. Pierre sera accompagné de Robert, le directeur de l’équipe de planification des vols et de Gilles qui contrôlera le déroulement de la présentation multimédia.

Quelques jours avant le colloque, Jack est au Pavillon Johannsen Deslauriers de la Place Saint-Bernard à Mont-Tremblant. Il déguste quelques moments de repos avec Stéphanie qu’il a rencontrée lors de sa dernière aventure à Goose Baie au Labrador.

En effet, Stéphanie est ingénieure forêstier au Labrador. Une belle journée de novembre, elle a failli emboutir un Cessna en panne qui s’était posé sur la route de gravel à deux kilomètres de l’aéroport de Goose Baie. Comme d’habitude, Stéphanie roulait dans son Jeep au rythme de sa musique préférée quand elle dû appliquer les freins brusquement pour éviter le Cessna et les trois hommes debout à côté de l’aéronef. Ces messieurs ont pu goûter à la poussière du Labrador avant de voir cette femme élancée sortir d’un seul bond de son tout-terrain, vêtu d’un « une pièce » kaki qui lui allait comme un gant. Son premier regard aurait pu se traduire par « IMBÉCILE »; mais, quand elle vit Jack, il se radoucit quelque peu.

Après quelques explications et précisions, Stéphanie aida Jack à ramener les malfaiteurs à Goose Baie. Elle l’aida aussi à soigner et oublier ses petites blessures, suite à sa mésaventure avec les deux contrebandiers.

Après avoir fréquenté Jack pendant quelques jours sur la terre, dans les airs, et entre les deux…, elle décida de devancer ses vacances et d’accompagner Jack au Mont-Tremblant où il sera l’invité d’honneur pour le colloque de l’Association des écoles de pilotage du Canada.

Pendant ce temps, l’annonce de la conférence sur la simulation de vol du colloque avait attiré l’attention des médias, et Radio-Canada a invité l’équipe d’AéroVirtuel pour un interview télévisé à Montréal. Le tournage est cédulé pour le samedi soir du colloque et sera diffusé à l’émission « Le Point », le dimanche en soirée.

Mais tout cela ne se passe pas tout à fait comme prévu.

Le samedi du colloque, après le dîner-banquet suivi de la conférence de la compagnie AéroVirtuel Québec, un carambolage sur l’autoroute 15, dû à une tempête de neige soudaine, empêche Pierre, Robert et Gilles de partir pour Montréal. Le temps passe et rien ne s’améliore. L’interview doit absolument se faire à 18h00.

La solution idéale serait de faire le trajet en avion, mais la météo est tellement pessimiste qu’aucun pilote n’est prêt à prendre ce risque.

C’est alors que Jack Crakker entend parler de cette situation. Comme il a apprécié la conférence de nos avéquistes passionnés, il leur propose de les transporter à Montréal en soulignant qu’il pourrait leur raconter quelques anecdotes qui pourraient servir à leur équipe de planification des vols. On décide donc de partir pour l’aéroport de St-Hubert puisqu’on sera à 30 minutes des studios de Radio-Canada situés près du Pont Jacques-Cartier à Montréal.

Alors, attachez vos tuques, parce que ce vol de St-Jovite à St-Hubert se fera dans le sillon des hivers canadiens…